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Julien de Parme

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Julien de Parme
Autoportrait de 1777, musée du Louvre.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 63 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nom officiel
Jean-Antoine JulienVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Julien de ParmeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Amour debout (1762), collection Barbieri, Parme.

Jean-Antoine Julien, dit Julien de Parme, est un peintre suisse, né à Cavigliano en 1736 et mort à Paris en 1799.

Issue d'un milieu pauvre de Cavigliano[1], peut-être fils naturel de Giacomo Ottolini, il est orienté par sa mère vers la peinture[2] et commence son apprentissage dans l'atelier de Giuseppe Mattia Borgnis à Craveggia. En 1747, à 12 ans, il part pour la France. Il parfait sa formation dans plusieurs villes françaises. Il séjourne près de quatre ans à Châteauroux. Aucune des œuvres qu'il mentionne pour ces périodes n'ont été retrouvées. On le trouve installé à Paris en 1759 où il se spécialise dans le portrait. Il fait ensuite un voyage en Italie et devient peintre à la cour de Parme et peint des sujets mythologiques. Revenu à Paris en 1773, il se fait appeler Julien de Parme mais arrive difficilement à vendre sa peinture, devant vivre de copies ou d'expédients.

Son style néoclassique italien en avance sur son temps ne rencontra pas en France un grand succès et sa formation d'autodidacte en peinture le déconsidéra. Mort dans la misère, sa peinture tomba dans l'oubli et son nom fut presque oublié, souvent confondu avec celui du peintre Simon Julien[3]. Julien de Parme ne fut réhabilité qu'à partir de la fin du XXe siècle par Pierre Rosenberg, conservateur du musée du Louvre[4] qui lui consacra une exposition en 1998.

Œuvres dans les collections publiques

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  • Étude d'homme et d'enfant, pierre noire avec rehauts de blanc sur papier brun. H. 0,257 ; L. 0,214 m[5]. Ce dessin reproduit la figure du tailleur de pierre peinte à fresque par le Dominiquin sur le mur de l'église du monastère San Nilo de Grottaferrata à Rome et représentant La Construction de l'église du monastère[6].
  • Homme nu couché, convulsant de douleur, sanguine sur papier beige. H. 0,201 ; L. 0,214 m[7]. Ces hommes terrassés ne sont pas absents de l'œuvre de l'artiste qui en représente au premier plan de sa toile Combat entre les Romains et les Sabins interrompu par les Sabines, conservée à la Fondazione Magnani Rocca à Parme[8].

Notes et références

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  1. Le Magasin pittoresque publié en 1799, mis en ligne par Google Books
  2. Il écrit dans une lettre « J'ignore d'où le penchant pour ce bel art m'était venu; ce que je sais c'est qu'il se manifestait d'une manière irrésistible. Aller à l'école, dessiner, demander l'aumône, tel était l'emploi de mon temps. » Citation dans l'article de la revue FMR no 63, août 1996, page 20.
  3. Attribution d'un tableau du Louvre à Julien de Parme sur le site La Tribune de l'Art, voir note 1.
  4. in FMR no 63, août 1996. Cette revue publie un large éventail de ses œuvres conservées surtout en Italie, dans des musées français de province, ou des collections particulières.
  5. « Etude d'homme et d'enfant, Jean-Antoine Julien », sur Cat'zArts
  6. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 128-131, Cat. 28.
  7. « Homme nu couché convulsant de douleur, Jean-Antoine Julien », sur Cat'zArts
  8. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 128-132, Cat. 29.

Liens externes

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